mercredi 20 juillet 2016

Au nom de tous les miens - Martin Gray

8/10

Je ne me suis pas plongée complètement dans la polémique qui peut exister sur la véracité de ce récit parce qu'après tout ça ne m'intéresse pas plus que ça.
Je n'avais aucun a priori en commençant ni en finissant ce livre ; que certains aspects aient été exagérés ou pas, je suis restée fascinée par la capacité de survie de Martin, horrifiée par les conditions terribles dans lesquelles il devait vivre, par la violence qui sévissait dans le ghetto de Varsovie, par le fait que des êtres humains étaient considérés comme des bêtes tout juste bonnes à être abattues, comme moins que des bêtes, même.

Une vie de quelques dizaines d'années qui semblent s'étirer à l'infini tant les épreuves sont nombreuses, les obstacles insurmontables et pourtant surmontés, la douleur innommable et indescriptible. On a beau essayer de s'imaginer ce que ça peut faire de perdre sa famille entière, puis à nouveau lorsqu'on s'est reconstruit de la perdre à nouveau, on y arrive pas. Comment reconstruire quoi que ce soit sur des ruines encore fumantes, comment mettre de côté l'horreur pour être à nouveau heureux, comment regarder encore le monde en sachant qu'il existe de telles atrocités ? Martin Gray semble être la réponse de chair et d'os à ces questions.

Vrai ou pas, controversé ou pas, ce récit est à lire, car il fait à mon sens écho à des dizaines de milliers de vies fauchées par la guerre.

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