dimanche 4 octobre 2015

Ajouts PAL septembre 2015

Etant dans une intense phase monomaniaque où je lis intensément sur l'Holocauste, voici les livres qui ont rejoint ma PAL au mois de septembre.

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Ils sont deux. Deux Allemands nés à l'aube du XXe siècle, que rien ne rapproche et que tout opposera, à mort. Deux hommes ordinaires que l'Histoire transformera en personnages d'une épopée noire. Rudolf Höss n'est pas né monstre, il l'est devenu : enfance austère aux confins de la Forêt-Noire, Grande Guerre, retour dans une Allemagne chaotique ; le parti nazi et l'armée seront son unique famille. A chaque étape, il franchit un nouveau degré de violence et sa conscience morale se brise. Il a beau douter, c'est à lui que sera confiée la création du camp d Auschwitz. Il ne le sait pas, mais il a signé un pacte avec le diable. Hanns Alexander est un juif allemand de la grande bourgeoisie, dont l'enfance à Berlin est heureuse, entourée de grands esprits : une Allemagne brillante, cultivée, humaniste, mais condamnée. Hanns est bien informé, il s'exile à Londres juste à temps, mais n'abandonne pas : non seulement il s'engage sous le drapeau britannique, mais il dirige une unité de recherche des criminels de guerre nazis. C'est lui qui retrouvera Rudolf Höss.

 
Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d'art. En 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. "Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n'en suis pas sûr", lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L'Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ? Le dossier de l'édition restitue l'intrigue dans son contexte historique. En lien avec l'histoire des arts, le volume propose un cahier photos d'une quinzaine de documents (tableaux, photos d'archives, image de film, affiches et dessins). Il retrace l'arrivée de Hitler au pouvoir, la mise en place d'un antisémitisme d'Etat et les rapports entre art et nazisme.



Le 27 janvier 1945, l'armée Rouge pénètre dans le camp de concentration d'Auschwitz et libère les survivants. Le monde découvre un système d'une barbarie inouïe, jamais vue dans l'histoire de l'humanité : la " solution finale ", les chambres à gaz et les fours crématoires. S'appuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine d'entretiens inédits avec d'anciens bourreaux comme avec des rescapés, Laurence Rees nous permet de comprendre de l'intérieur le fonctionnement de cette machine à tuer. La force et l'originalité de cette enquête unique sont de montrer comment les décisions qui ont abouti à la construction des camps ont mûri des années durant. Et l'on découvre, incrédule, qu'aujourd'hui encore nombre d'anciens nazis justifient leurs crimes par cette phrase simple et atroce : " Je pensais que c'était une bonne chose. "


A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de prisonniers italiens libérés par les Russes entame une longue marche de plusieurs mois pour rejoindre leur terre natale. " Accompagnés " par l'Armée rouge dans une réjouissante pagaille, se retrouvent pêle-mêle héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister. La Trêve est le récit picaresque - et authentique - de leurs tribulations extravagantes, souvent d'une drôlerie irrésistible, sur les routes d'Europe centrale. A travers la savoureuse confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les merveilleuses ressources d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.


Voici un texte qui, par la controverse qu'il suscita dès sa parution chez les historiens, eut le mérite essentiel de contraindre ceux-ci à entreprendre des recherches nouvelles sur le génocide des Juifs par les nazis.En effet, le reportage d'Hannah Arendt, envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem, philosophe américaine d'origine juive allemande, auteur d'un ouvrage célèbre sur les origines du totalitarisme, fit scandale à New York et à Londres, en Allemagne comme en Israël.Dans son procès du procès, l'auteur - qui ne fait siens ni tous les motifs de l'accusation ni tous les attendus du jugement - est entraîné d'abord à faire apparaître un nouvel Eichmann, d'autant plus inquiétant qu'il est plus «banal» ; puis à reconsidérer tout l'historique des conditions dans lesquelles furent exterminés des millions de Juifs. Et à mettre en cause les coopérations, voire les «complicités», que le lieutenant-colonel S.S. a trouvées dans toutes les couches de la population allemande, dans la plupart des pays occupés, et surtout jusqu'au sein des communautés juives et auprès des dirigeants de leurs organisations.


Frank Foley worked as Passport Control Officer in Berlin during the war and helped thousands of Jews to escape from Germany. At the 1961 trial of Adolf Eichmann he was described as a ‘Scarlet Pimpernel’, risking his own life to save Jews threatened with death by the Nazis. In fact, his post at the Passport Office was a front for his real role as MI6 head of station. Despite having no diplomatic immunity and being liable to arrest at any time, he went into the concentration camps to get Jews out, he hid them in his home and helped them to get forged passports. One Jewish aid worker estimated that he saved ‘tens of thousands’ of people from the Holocaust. Michael Smith has researched and vividly written one of the greatest unknown heroic stories of the Second World War.


Dans l'Allemagne des années trente, trois anciens soldats - trois camarades - tentent de survivre grâce à la vente de voitures d'occasion et au garage qu'ils ont monté. Face au désespoir ambiant certains trouvent refuge dans le nazisme, d'autres dans l'alcool et les femmes, parfois même dans la mort. Misère des meublés, banalité de la prostitution, cabarets sordides constituent le quotidien de nombreux laissés-pour-compte. Robby est l'un d'eux. Mais voilà qu'apparaît la fragile Pat, et avec elle la possibilité de redonner enfin un sens à la vie... L'auteur d'À l'ouest rien de nouveau nous offre un nouveau chef-d'œuvre.





Nuremberg, janvier 1946. Alors que le monde entier a les yeux rivés sur cette ville symbole du IIIe Reich, où les procès des grands criminels de guerre nazis viennent de commencer, un psychiatre américain de trente-quatre ans, Leon Goldensohn, entreprend de consigner les entretiens qu'il mène, jour après jour, avec Hermann Göring, Hans Frank, Karl Dönitz, Alfred Rosenberg, Rudolf Höss et une vingtaine d'autres, accusés ou témoins aux procès. Antécédents familiaux, vie sexuelle, carrière dans le parti, relations avec Hitler et avec les dignitaires du régime, participation à l'extermination des juifs : Goldensohn note méthodiquement ses questions et les réponses qui lui sont faites. Il y a l'aristocratique Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich, qui dit sa fascination pour Hitler dans une cellule jonchée de détritus ; il y a Göring, qui accable les autres accusés de son mépris et joue au chef de guerre, détaillant son " code chevaleresque " ; il y a Julius Streicher et ses délires antisémites, teintés de pornographie ; il y a Höss, commandant d'Auschwitz entre 1941 et 1943, qui décrit froidement le mécanisme d'extermination, précisions à l'appui... Un témoignage extraordinaire sur la psychologie des nazis, et une pièce unique à verser aux archives du IIIe Reich.


Immense fresque de l'univers concentrationnaire soviétique, L'Archipel du Goulag a été écrit dans la clandestinité. Les milliers de lettres et témoignages reçus par Alexandre Soljénitsyne après la publication de son roman Une journée d'Ivan Denissovitch constituent la base de cette oeuvre, qu'il qualifie d'" investigation littéraire " ; ces documents font de lui le dépositaire du malheur de tout un peuple. Secrètement sorti d'URSS, ce texte explosif suscite, lors de sa parution en Occident en 1974, une prise de conscience des réalités du régime soviétique. Alexandre Soljénitsyne, magistral chroniqueur, redonne une voix aux détenus du Goulag, cet " archipel " où des millions de zeks sont morts.



Une vie au goulag, récit autobiographique de Dimitri Vitkovski, est un document exceptionnel, cité pourtant par Alexandre Soljenytsine en ouverture de L Archipel du Goulag. Écrit dans les années soixante, ce récit est une plongée dans l univers concentrationnaire de la Russie soviétique. Il décrit, sur près de trente ans, une vie de captivité entrecoupée de très courts répits de liberté. Dimitri Vitkovski est pour la première fois arrêté en 1926, deux ans après la mort de Lénine. Il a vingt-cinq ans. Ce n est qu en 1954 qu il sera autorisé à rejoindre enfin les siens à Moscou. Déportation dans les profondeurs des forêts sibériennes, travail de bagnard dans les îles Solovki, tortures, interrogatoires, peur et survie : Dimitri Vitkovski, ingénieur devenu zek, accusé sans preuve mais lourdement condamné, décrit le monde des persécuteurs et des prisonniers, les vagues de terreur, le monde du camp perdu au bout du monde, face à la nature belle et hostile. Un document pionnier, un texte poignant.


Sam a à peine 13 ans lorsque les nazis envahissent la Pologne en 1939. Pour la communauté juive, c'est le début de la vie en ghetto : privations, humiliations, violences arbitraires, peur, rafles. En 1943, Sam est déporté avec les sept autres membres de sa famille au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Il n'a que 16 ans. Porté par une volonté de vivre hors du commun, il va connaître l'enfer, et en revenir. Âgé aujourd'hui de 87 ans, Sam Pivnik est l'un des derniers survivants de la Shoah. Il témoigne pour les générations futures, pour ne jamais oublier que cela a eu lieu, que des millions d'hommes, de femmes et d'enfants y ont laissé leur vie.




Sometimes a book profits from its own apparent artlessness. Eichengreen's simple, almost childlike style is a perfect vehicle for retelling the horrors of the Holocaust, allowing the full force of the events to come through without a filtering literary sensibility. In Hamburg in 1933, Eichengreen (born Cecilia Landau) is an eight-year-old girl, living a comfortable existence with her parents and younger sister. But the rumblings of Nazism are already audible. In 1938 her father is transported to Dachau, where he dies. The rest of the family is sent to the Lodz ghetto, where the mother dies of malnutrition. Eichengreen and her sister are separated as they are sent to the death camps. The author survives through a combination of luck and intelligence, her language skills getting her marginally less arduous assignments from the Nazis. When the camps are liberated, she goes to work for the British and testifies against her tormentors at a war crimes tribunal. Eventually she finds her way to New York City, where she meets and marries Dan Eichengreen, and makes the difficult adjustment to normal life. The book concludes with the Eichengreens' 1991 visit to Hamburg and Poland.

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