dimanche 12 août 2012

In the Garden of Beasts - Erik Larson

Selon Goodreads j'ai terminé ce livre le 5 juillet, ce qui me fait un bon gros mois de retard pour ce billet... Et j'ai quasiment oublié tout ce que je voulais dire dessus, haha. Bon, tentons de déterrer quelques bribes de souvenirs...

Comment je l'ai connu ce livre, d'abord. En fait c'est totalement par hasard. Je me promenais sur Goodreads et comme sondage en bas à droite du site il y avait cette question : "Auriez-vous accepté d'être ambassadeur en Allemagne à l'époque d'Hitler ?" Je crois que j'ai répondu oui, pour pouvoir changer les choses. Mais ensuite en y réfléchissant je me suis dit que cette question était stupide, puisque en sachant les atrocités commises par les Nazis notre réponse est forcément un peu biaisé... Mais bref, en dessous de la question il y avait la couverture de ce livre d'Erik Larson.
J'adore tout ce qui touche à l'Allemagne nazie, à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, tout ça. Je crois que l'expression que j'ai déjà utilisé sur ce blog, à savoir la fascination horrifiée, conviendrait bien pour décrire mon sentiment vis-à-vis de cette époque. Comment l'être humain a pu faire une chose pareille et tuer des millions de ses semblables, comment on a pu laisser faire ça alors qu'il aurait "suffi" d'arrêter Hitler avant qu'il ne soit trop tard... Enfin c'est facile de dire tout ça maintenant qu'on est là, mais à l'époque ça devait l'être beaucoup moins !

C'est ce genre de questions que le livre nous fait nous poser. On s'embarque avec William Dodd, ambassadeur américain en Allemagne, et sa famille, sa femme, leur fils ainsi que Martha, leur fille. Au début, ne connaissant par Erik Larson, j'ai cru que j'allais me plonger dans une fiction et j'étais contente, je me suis dis super une fiction sur l'époque nazie ! Mais je ne sais plus si je m'en suis rendue compte par moi-même ou si j'ai été vérifier, mais effectivement il ne s'agissait en rien d'une fiction mais bien d'une "narrative non-fiction". Et là j'ai sauté de ma chaise. De joie. J'adore ce type de bouquins, qui ne se contentent pas d'énoncer de simples faits historiques comme on énoncerait une série de dates, mais qui romancent un peu la chose. In the Garden of Beasts fait juste ça, et c'était juste une délectation à lire.

Ce livre m'a tenu en haleine à un point inimaginable. Tous les jours j'y pensais, j'attendais le moment où je pourrais enfin me poser pour lire. J'ai adoré la façon dont l'auteur fait monter la pression en nous immergeant dans la vie des personnages qui se rendent peu à peu compte de la folie dans laquelle l'Allemagne est en train de sombrer. Au début tout le monde se dit que ça ira, que c'est passager, que les attaques sur les Juifs ne sont qu'une passade... Mais nous lecteurs on sait bien que non, on sait bien que le pays se tient au bord d'un abysse et qu'il va y plonger tôt ou tard... En plus l'auteur a la manie de terminer ses chapitres en cliffhanger, du coup on a qu'une envie c'est de continuer de tourner les pages !!
En parallèle on a également le récit de la vie et des amours de Martha, qui n'hésite pas à fricoter avec des gradés nazis et à s'enthousiasmer pour l'Allemagne, les bals et tout le bazar. Mais (il y a toujours un mais !) le lecteur sait bien que ça ne peut pas durer et effectivement Martha - avec le reste de sa famille - devient vite dégoûtée par tout ça, par l'horreur qui couve. Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi ce sont les passages des journaux des protagonistes, qui apportaient une note vraiment agréable au livre ; c'était des espèces de portes ouvertes sur leurs pensées et ça ajoutait encore à l'impression de claustrophobie générale. Les personnages se retrouvaient coincés en enfer, ni plus ni moins.

En bref, une très bonne surprise, et je ne manquerais pas de lire d'autres livres de Larson !

1 commentaire:

  1. Au contraire, je fuis tout ce qui a trait à la seconde guerre mondiale.
    J'avoue un trou de mémoire : un auteur avait soutenu la thèse que s'il n'y avait pas eu Hitler, il y aurait eu un autre leader qui aurait sans doute commis les mêmes atrocités, parce que les théories qui avaient permis son émergence étaient approuvées par une très grande partie de l'opinion publique.

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